Je vous propose dans cet article de s’intéresser à cette différence qui existe entre l’innocence et l’insouciance.
L’innocence est le fait de de ne pas connaître ce qui est mal ou peut faire mal.
L’insouciance est le fait de ne pas se soucier de ce qui pourrait faire mal.
Donc en toute logique, et je suppose que vous en conviendrez, lorsque vous êtes innocent, vous êtes forcément insouciant. Mais qu’en advient-il lorsque vous devenez moins innocent au fur à mesure de votre existence ?
Comme chacune de nos expériences de vie nous apprend sur le monde, vous apprenez ce qui peut être dangereux, blessant, douloureux. A partir de ce moment, vous êtes moins innocent. Et en conséquence, moins insouciant. En effet, il y a de grandes chances que vous vous mettiez à redouter ce qui peut vous blesser ou vous faire souffrir. Et dans une immense majorité de cas, c’est plutôt une bonne chose.
Un enfant de 3 ans est innocent, et peut se pencher au bord de la fenêtre au risque de tomber. C’est plutôt utile et confortable de pouvoir en grandissant, mesurer le risque que comporte ce type de situation.
Cependant, plus vous connaissez de situations dans lesquelles vous considérez avoir souffert et plus vous pouvez redoutez qu’elles se produisent de nouveau. Vous ne vivez plus vraiment d’insouciance à partir de ce moment là.
Et curieusement, je suis presque certain que vous savez ce qu’il y a d’agréable à ressentir de l’insouciance. On se sent serein, léger, détendu.
Alors, de nombreux patients qui sont venus me consulter m’ont demandé : « Comment vivre l’insouciance alors que maintenant je ne suis plus innocent ? »
Et la réponse est toute simple. Cela dépend de la manière dont vous vous souvenez de la douleur que vous avez vécu. Plus vous avez cette idée que cette douleur était atroce et plus votre inconscient va programmer une vigilance importante pour l’éviter.
Si vous avez l’idée que c’était un petit bobo de rien du tout et plus vous serez insouciant pour votre futur.
Et comment peut-on faire cela ?
Depuis des millénaires, des personnes au travers du monde, se sont intéressées à la douleur.
Et la douleur n’est qu’un message. Cela ne résulte en rien d’un événement mais n’est qu’un message pour aider votre conscience à la prise de décision.
C’est pour cette raison, qu’en utilisant l’hypnose, on peut faire varier la sensation de douleur, jusqu’à l’analgésie. Cette pratique est aujourd’hui utilisée en bloc opératoire.
Ce qui est intéressant d’apprendre, c’est que l’on peut faire varier l’intensité de la sensation de la douleur grâce à l’hypnose. On peut faire varier pour la douleur dite « physique » et pour la douleur dite « psychique » qui en réalité ne forme qu’un.
Ainsi si vous avez eu le « coeur brisé » au cours d’une rupture sentimentale par exemple, ou que quelqu’un vous a porté « un coup de poignard dans le dos » en agissant envers vous, ou si avez reçu « en pleine figure » les critiques d’un de vos proches, sachez qu’il est possible que je vous accompagne en tant qu’hypnothérapeute, à atténuer le souvenir inconscient de la douleur.
A partir de ce moment là, la vigilance, la méfiance et la peur qui s’activait pour toute situation qui pouvait ressembler de près ou de loin à ce que vous aviez vécu, s’atténue spontanément.
Cela est aussi simple que ça.
Vous retrouvez votre insouciance, alors que vous n’êtes plus innocent.
C’est tout simplement une nouvelle manière de vivre la douleur dans le présent et dans le passé. Alors, la confiance s’installe dans votre projection d’avenir. Cela est résumé par Lao Tseu qui dit : « Qui sait souffrir, souffrira moins ».