Je vais aborder dans cet article une différence fondamentale dans la structure de notre pensée et les résultantes sur notre corps.
J’ai remarqué que beaucoup de personnes qui me faisaient l’exposé de leur existence dans mon cabinet à Toulouse, se considéraient comme plutôt optimistes et ne comprenaient pas qu’elles puissent malgré cela vivre des angoisses.
Car la plupart du temps, leur optimisme était plus proche de l’espoir que d’un véritable état d’esprit positif.
En effet, pour beaucoup de personnes l’optimisme consiste à espérer que les « choses vont s’arranger ». Cela découle la plupart du temps d’une méconnaissance de tous les facteurs environnants qui peuvent influer sur une situation et une surestime d’un principe d’autorégulation de l’environnement. On trouve parmi ce type de croyances, des idées du type « ma bonne étoile me protège »…
C’est un comportement psychique que l’on observe particulièrement en ce moment avec le réchauffement climatique. Beaucoup de personnes envisagent que l’être humain trouvera une solution en temps voulu… Sans avoir aucune idée de la solution, ils supposent simplement que ça se fera.
Ils ont peut être raison ou peut être complétement tort. En tous cas, ils ne sont pas dans une position de responsabilité vis-à-vis de l’existence. C’est à dire qu’ils s’en remettent à quelqu’un d’autre ou même parfois à quelque chose d’autre d’irrationnel.
Cet optimisme, si tant est qu’on puisse considérer ce genre d’espoir comme de l’optimisme, n’a absolument aucun effet sur votre corps en terme de sérénité ou de confort.
C’est pour cette raison qu’avant de commencer tout travail thérapeutique avec un patient, je commence toujours par accompagner cette personne à réaliser qu’elle a plutôt tendance à espérer le changement, à le fantasmer qu’à réellement croire que celui-ci peut se produire. Il arrive souvent que la personne attend simplement par superstition que le monde change pour que ça devienne plus facile pour elle : « que la roue tourne »…
Et parfois la roue tourne, mais pas toujours dans le bon sens.
C’est pour cette raison que je passe en tant qu’hypnothérapeute beaucoup de temps à apprendre aux personnes à être positives.
Voici un exemple pour illustrer :
Si je pars en randonnée,
L’optimisme, c’est d’espérer que je ne vais pas me perdre, que j’aurai assez à manger, que ce que je vais voir sera beau, qu’il fera beau temps, que je ne serai pas fatiguée et que je n’aurai pas trop de courbatures le lendemain.
(vous remarquerez que beaucoup de phrases sont tournées sous la forme négatives avec l’emploi de la locution » ne… pas ». )
L’état d’esprit positif (ou véritable pensée positive), c’est que je sais m’orienter et grâce à cela je vais retrouver mon chemin. Quelque soit la quantité de nourriture que j’emporte mon corps peut s’en contenter au vu des efforts que je compte produire. Tout ce que vais voir sera beau car je sais apprécier la beauté dans toute chose. Quelque soit le temps qu’il fera, ce sera agréable car j’ai appris à me sentir confortable qu’il fasse chaud ou froid, qu’il pleuve ou que le temps soit sec. Je serai peut être fatigué le lendemain et quelque soit l’intensité des courbatures, je pourrai toujours aller à mon travail ou continuer de vaquer à mes occupations;
Je suppose qu’avec cet exemple vous mesurez la différence nette qui existe entre l’optimisme et l’état d’esprit positif.
L’optimisme nous invite beaucoup à compter sur le fait que c’est le monde qui change de manière rationnelle et parfois de manière irrationnelle;
L’état d’esprit positif est le fait de compter sur ses compétences, ses aptitudes sa manière de se comporter, sa créativité, son propre potentiel à improviser,… On compte sur soi parce qu’on croit en soi, en son potentiel, en ses capacités.
Si vous ne croyez pas en vous, vous pouvez au mieux être optimiste. Croire en vous peut vous permettre de vivre un véritable état d’esprit positif.
Mon métier d’hypnothérapeute ne consiste pas seulement à vous l’expliquer mais vous aider à en prendre conscience, c’est à dire constater dans chacune de vos pensées celles qui sont de l’optimisme, et celles qui sont véritablement positives.
Oui, en généralement quand je dis cela en séance le patient répond : » ben… y a du travail… » J’adore cette phrase, car on ne commence à changer véritablement qu’à partir de moment là.